I’m beautiful in my way
Cause God makes no mistake
I’m on the right track baby i was born this way

Bâton Rouge 9h00 ; les rues sont similaires à n’importe lesquelles dans n’importe quel ville des États-Unis ou même du monde. Le monde s’ouvre, les gens sortent de chez eux, mallette en main pour rejoindre leur lieu de travail. Les écoliers et lycéen courent en direction des salles de classe lorsque la sonnerie retentit, pour ne pas arriver en retard et risquer d'être réprimandé. Les bus sont pleins et les métros aussi. Tout le monde se bat pour un taxi qui permettrait d’arriver plus vite. Les journées se déroulent dans la monotonie. Métro, Boulot, Dodo, que voulez vous de plus ? On se lève, on se prépare, on quitte ses draps et les bras de Morphée par la même occasions pour continuer à vivre cette vie qu’on a tous plus ou moins choisis. On travaille, on gagne sa vie. Que l’on déteste son emploi ou non. Ou alors on apprend, devenir le futur de cette ville, de ce monde ! Prêt a reprendre les rennes pour que cette quiétude existentielle puisse continuer des décennies et des décennies. On déjeune, se relâche, on parle avec les amis ou des collègues, on raconte les dernières anecdotes ou on parle boulot. On s’amuse on se socialise parce que après tout sans amis que sommes nous ? On reprend, encore le travail.. Il faut pouvoir le mériter ce week-end ! C’est fini, on peut enfin rentrer, on retrouve parents, conjoint ou enfants, ou alors on rentre seule, profitant du silence et du calme…Bref, Bâton-Rouge est le jour, une ville comme les autres ; juste le théâtre d’une vie chorégraphier a la perfection qui fait que souvent, les jours se ressemblent et qu’on attend le nouvel an avec impatience, avec l'espoir que l'année d'après, les choses changent.

Bâton-Rouge ; 00h00. 10 heures plus tard, les rues ne sont plus les mêmes, ici on sait où on est ! On est a Bâton-Rouge, capitale du jazz, du blues, de la musique qui vient du cœur. On est amoureux de la fête et de la joie. Impossible de comparer cette ambiance avec le coté ultra glam de Los Angeles ou destroy de New York. Non ici c’est différent, c’est chaleureux, c’est amusant. On a beau retrouver les cliché d’une soirée bien arrosé on les oublie au dépend des sons de cette guitare qui joue des airs de Muddy Waters dans un climat à la fois enfantin et sympathique. Le bruit cuivré de cette trompette qui rendrait Miles Davis jaloux. De l’odeur des dernières pâtisseries française qui viennent de sortir du four pour les plus couches tard, dans les services de nuit de ses magasins qui ont bien comprit que pour apprécier Bâton-Rouge il faut être là la nuit, quand le bruit des klaxons a laissé place aux instruments de musique, aux rires ou encore aux pieds qui claquent contre le sol à force de danser.
Bien sur ce coté romantique de la ville n’est pas le seul vivant. Les boites de nuit battent aussi de leur pleins et les jeunes ne manquent pas de faire perdurer cette tradition. Ici, la nuit, on boit jusqu'à s’en noyer, on fume jusqu'à en crever, on crie, on rit, on chante, on danse, on joue à celui qui serra le dernier à aller se coucher, car c’est comme ça que nous sommes nés.


La Louisiane réveille les fantasmes de ces premiers explorateurs qui partirent pour un lendemain meilleur. Quand on est en Louisiane, on éprouve pour elle une attraction irrésistible, puis une mystérieuse tendresse, cette étrange sensation de renouer avec le passé. Au son du swing d'une trompette, vous discuterez avec de vieux amis, les Cajuns, et c'est sans doute le souvenir qui restera gravé dans votre mémoire, bien plus que l'image de gros alligators et de lumière diaphane entre les cyprès géants.

Cette chaleur immédiate est peut-être une manière de combler les deux siècles passés, de retisser d’un coup les fils d’une chaotique histoire.

© routard